Santé naturelle
Le corps, boussole de notre vie
Qui aime contempler les nuages, connait toujours le beau temps.
Depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la santé au naturel, j’ai pu voir passer de nombreux maux au fil des saisons. Ceux-ci ont toujours été pour moi source d’inspiration, et surtout d’apprentissage. Je souhaitais avec vous partager ma vision sur ces petits maux du quotidien, qui sont des enseignements précieux pour grandir et s’améliorer.
A l’autre bout du monde, avec un verre de merde de poule
C’est en écoutant une vidéo de Fabien Moine que m’est venu l’envie de vous partager un article sur ma vision des maux qui peuvent alourdir notre quotidien. Mais quelle est donc cette histoire de merde de poule ?!
Fabien Moine est un naturopathe désormais réputé et connu, et celui-ci s’est formé dans ses jeunes années en Inde. Il y était parti apprendre l’ayurvéda, et cherchait en cela une approche naturelle de la santé. Dans le petit village où lui et un ami vivaient, ils côtoyaient des locaux et pratiquaient les disciplines enseignées dans l’école du coin. Hélas, un jour, ils ne purent sortir de leur logement et restèrent bloqués sur les toilettes. La cause ? La merde de poule qui était diluée dans l’eau des touristes pour les faire rester plus longtemps sur place (et donc consommer). Résultat, intoxication alimentaire et les voici au 36e dessous, à ne plus pouvoir faire grand-chose, et surtout pas suivre les cours dispensés.
Etat assez critique de leur vie, son ami décida d’aller à l’hôpital et suivi une antibiothérapie. Fabien, qui était venu pour apprendre la santé naturelle, en décida autrement…
Il s’abstient d’antibiothérapie, et préféra consulter des spécialistes locaux d’ayurvéda. Il voyagea dans tout le pays pour trouver des réponses à ses questions, et fit de cette épreuve, un moyen de comprendre le corps, et de fonder sa thérapeutique. Pas de cachet miracle donc, mais une épreuve de longue haleine pour saisir les mécanismes de fonctionnement du corps, et trouver une manière de s’en sortir au naturel. Et son cas n’était pas gagné…
Il a au total mis 7 ans avant de retrouver une vie sereine et stable. 7 longues années durant lesquelles il s’est documenté, formé, à investigué jusqu’à devenir expert dans son sujet : la gestion des problèmes digestifs. Résultat, les premiers clients qu’il eut en consultation furent tous des personnes qui souffraient de désordres de ce type, car qui pourrait mieux vous accompagner qu’une personne qui a voué à son trouble une quête de savoir, et en a basé sa thérapeutique.
Aujourd’hui, Fabien est fier d’avoir pu vivre cet événement fondateur de sa pratique, et considère que tout maux (sauf cas évident de mise en danger de la survie) peut être une source d’apprentissage et une force infinie pour avancer et évoluer.
Et son expérience n’est pas unique, elle concerne chacun d’entre nous. Nous avons toutes et tous vécus des situations similaires où, confrontés à un problème (outil cassé, panne de véhicule et plus de batterie de téléphone…), nous avons cherché une solution avec les moyens du bord, car nous ne pouvions compter que sur nous-même. Ces situations, nous nous en souvenons comme des passages marquants de notre vie, car ils sont marqués par le fer rouge de l’expérience. Ces moments de vie, Luis Anza (les 7 plumes de l’aigle) les nomme des mémoires chaudes, et je vais vous expliquer comment je les utilise au quotidien.
Orgelet, paupière qui tremble, genoux qui fléchissent, cheveux gras… Ce sont tous des signaux que le corps m’envoie, et qui correspondent à un fonctionnement délétère que j’effectue, et qui peut, s’il n’est pas corrigé, m’amener à des maux plus complexes. Ce sont les voyants de la voiture, ceux qui indiquent à quel moment faire la vidange, et quand remettre de l’essence. Sauf que cette voiture, nous n’y pensons pas souvent.
Pressés par le rythme quotidien de la vie, nous ne voyons pas les alertes passer, et freinons au dernier moment, lorsque le mur se plante devant nous. Et là, il faudra du temps avant de recoller les morceaux. Car si écouter nos voyants nécessite quelques minutes d’attention, les ignorer, c’est risquer l’immobilisation du véhicule. Et ça, personne ne le souhaite.
Il y a des années (je n’ai pas connu cette époque), nous observions un concept de convalescence, et faisions de notre santé, des actes de prévention plus que de guérison. Désormais, la vie active nous pousse à retourner vite au boulot, pour continuer de produire. Pourtant, une voiture en mauvais état ne roule pas bien, pire, elle pollue. Et bien, cette voiture, c’est notre corps. Ne pas écouter ces signaux, c’est faire fit de nos besoins, et entraver notre évolution, notre possibilité d’embellir le monde. Et ça, la nature sait nous le rappeler.
Mais alors comment interpréter et analyser ces signaux ? Procédons par étapes :
- L’attention : Vous avez un muscle qui tressaute sans raison, une paupière qui se met à danser la samba ? À quel moment cela vous vient ? Qu’avez-vous fait dans votre quotidien qui puisse expliquer cela ? Aidez-vous d’un carnet, soyez un observateur extérieur non jugeant, observez la situation comme on regarde un bourgeon éclore.
- La quête : Quelles sont les raisons pour lesquelles un muscle se met à tressauter ? Quel manque le corps a-t-il qui puisse expliquer ce dysfonctionnement ? Ces questions vont jallonner votre parcours de recherche. Ouvrages de physiologie, recherches en ligne, conseils auprès d’un professionnel de santé, c’est à vous de trouver les outils les plus adaptés à votre situation.
- Le dénouement : Vous avez compris qu’il s’agit sans doute d’un manque de magnésium, car vous avez trop puisé dans les réserves du corps, avec un rythme quotidien trop effréné, et une alimentation qui ne couvrait alors plus les besoins quotidiens.
- La situation finale : Il vous faut maintenant voir dans votre quotidien ce qui vous stress, trouver un moyen de le diminuer (vous décharger de tâches qui ne vous incombent pas ou qui ne sont pas urgentes, pratiquer des exercices de relation, de cohérence cardiaque…), et aider votre corps à reconstruire ses réserves de magnésium, en prenant par exemple de l’ortie en cure (20 g d’ortie séchée en infusion dans 1 L d’eau à 80° C pendant 1 h, à boire dans la journée, pendant 10 jours).
Voilà, vous venez de comprendre comment fonctionne ce voyant de votre corps. Vous avez appris quelque chose qui restera à jamais ancré dans votre mémoire cellulaire, et pourrez le partager à toute personne qui vit la même situation. Vous venez de faire de votre problème une solution, non seulement pour vous, mais pour un tas d’autres personnes.
Et ce travail peut se faire tout au long de l’année, au fur et à mesure de vos alertes. Bien sûr, il peut se faire accompagné d’un professionnel de santé, tant en allopathie, qu’en médecine dite alternative. L’essentiel reste le lien que vous avez, tant avec votre corps, qu’avec le praticien qui l’analyse. Car là est la véritable clé de la guérison : accueillir ce que l’on vit pour mieux le comprendre, et accéder à sa guérison. Car l’ombre n’est que l’autre face de la lumière, et derrière chaque face se cache le pile de la pièce.
En pratique :
Je vous livre ici, pêle-mêle, quelques petits bobos (physiques et énergétiques) qui influent mon quotidien, et les solutions que j’applique pour y remédier. Cela me correspond, et ce ne sera pas le cas de tout le monde. Celles-ci ne constituent pas une solution universelle, et n’excluent pas l’avis médical. Car même si je vous invite à être acteur de la santé de votre véhicule, je n’en suis pas responsable.
- Cheveux gras : je me couche trop tard, et ne respecte pas le rythme du corps. Il me faut revoir mon planning pour adapter mes heures de coucher.
- Je me cogne souvent : mon corps physique n’est plus aligné à mes autres corps, et celui-ci ne sait plus viser. Je suis fatigué, il me faut prendre du temps pour me réaligner (méditation) et me purifier d’éventuelles énergies perturbatrices (mains dans la terre, encens…).
- Un orgelet se déclare : mes yeux sont trop sollicités par les écrans, je ne leur laisse pas le temps de se reposer. Il me faut trouver des fenêtres de pause (palming) dans la journée, et diversifier mes tâches pour ne pas abuser de la lumière bleue.
- J’oublie mes clés, me trompe de rendez-vous, inverse des horaires : mon planning est trop chargé, je n’arrive plus à mettre de l’ordre dans mes idées et me perds dans mes tâches. Il me faut revoir mes priorités, déléguer si besoin, et mettre en pause des choses non importantes ou urgentes. En parallèle, j’utilise le temps disponible pour mieux me détendre, et faire des exercices de relaxation.
Ces mémoires, je les retiens facilement, car j’ai appris à leur côté. À vous de trouver les vôtres, d’apprendre, et de transmettre vos astuces à votre entourage, car tout apprenti est un jour enseignant à son tour.
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